Adapter une salle de bain pour une personne à mobilité réduite

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Depuis l’application de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, l’accessibilité des personnes handicapées dans les constructions neuves et les rénovations est devenue une préoccupation majeure. Cette réglementation technique, en vigueur depuis le 1er janvier 2007, fixe des normes précises concernant l’accessibilité du cadre bâti. Ces normes englobent différents aspects tels que les dimensions des portes, les espaces de circulation intérieure, les équipements, les mobiliers et les dispositifs de commande. L’objectif est de préserver ou d’améliorer l’autonomie des personnes handicapées tout en assurant leur sécurité.

      1. Portes et accès 

Lors de l’adaptation d’une salle de bain pour les personnes à mobilité réduite, il est essentiel de respecter les normes en matière de portes intérieures. Selon les recommandations, la largeur minimale des portes doit être d’au moins 0,80 m, permettant ainsi un passage aisé. Lorsque le vantail est ouvert à 90°, la largeur de passage minimale recommandée est de 0,77 m. De plus, le seuil de la porte ne doit pas dépasser 2 cm de hauteur, sauf si cela est inévitable, auquel cas il devra être muni d’un bord arrondi ou chanfreiné.

En ce qui concerne les poignées de porte, il est préférable d’opter pour des modèles faciles à saisir et à manipuler, que ce soit en position debout ou assise. Les poignées de type bouton doivent être évitées, car elles peuvent être difficiles à utiliser pour les personnes à mobilité réduite. De plus, pour éviter tout blocage d’un fauteuil roulant, la poignée doit être positionnée à plus de 40 cm d’un angle ou d’un mur.

      2. L’espace 

Il est essentiel de veiller à ce que l’espace soit entièrement de plain-pied et dispose d’un sol antidérapant, offrant ainsi une sécurité accrue.

Au centre de la salle de bain, il est recommandé de ménager un espace de manœuvre d’au moins 1,50 m de diamètre. Cet espace permet à un fauteuil roulant de faire demi-tour aisément (sachant que l’encombrement d’un fauteuil est généralement de 125 x 75 cm). Il est important que cet espace soit entièrement dégagé de tout équipement fixe afin de faciliter les mouvements.

Pour une plus grande facilité de déplacement et une sécurité renforcée, il est conseillé d’équiper les murs de poignées de préhension. Ces poignées offrent un soutien supplémentaire aux personnes à mobilité réduite et favorisent leur autonomie dans la salle de bain.

Dans le cas où la salle de bain existante serait trop exiguë pour être facilement adaptée, il peut être intéressant d’envisager une extension afin de créer une nouvelle salle de bain conforme aux normes d’accessibilité.

      3. Equipements 

• Opter pour une douche :

La baignoire peut présenter des problèmes pour les personnes à mobilité réduite, même sans fauteuil roulant. La perte de souplesse liée à l’âge concerne tout le monde, et une baignoire peut représenter un risque de chute. Pour améliorer la sécurité et l’accessibilité de votre salle de bain, il est recommandé de remplacer la baignoire par une douche de plain-pied, également connue sous le nom de douche à l’italienne.  La douche de plain-pied ne doit présenter aucun ressaut au niveau du seuil, facilitant ainsi l’accès sans obstacle. Assurez-vous que l’accès à la douche soit libre d’au moins 80 cm, ce qui permet une entrée et une sortie aisées. Une paroi walk-in, sans porte à fermer, peut être une solution pratique. Pour une sécurité renforcée, il est conseillé d’équiper la douche de poignées de préhension qui offrent un soutien supplémentaire lors des déplacements. De plus, l’installation d’un siège de douche permet de bénéficier d’un espace de repos confortable et sécurisé pendant la douche.

• La baignoire à porte :

Lorsque la personne à mobilité réduite a besoin de soins d’hydrothérapie, il peut être essentiel de maintenir une baignoire adaptée, notamment équipée d’un système de balnéothérapie. Pour garantir un accès sécurisé, il existe des baignoires spéciales dotées d’une porte. Ces baignoires offrent un accès plus facile et plus rassurant.Dans ces baignoires, un siège est intégré aux parois pour éviter la position couchée et minimiser les risques de glissades. De plus, pour les personnes nécessitant une position allongée complète, il existe des systèmes avec relevage assisté qui facilitent l’entrée et la sortie de la baignoire en toute sécurité. En optant pour une baignoire adaptée avec les fonctionnalités nécessaires, vous permettez aux personnes à mobilité réduite de bénéficier de soins d’hydrothérapie tout en assurant leur sécurité et leur confort.

• Un lavabo ergonomique :

Pour permettre l’accès d’une personne en fauteuil roulant, il est essentiel d’installer un lavabo à une hauteur de 67 cm du sol. Privilégiez l’utilisation de vasques suspendues afin de ne pas entraver l’accès et prévoyez, de préférence, des poignées de préhension de chaque côté. Dans ce cas, les portes du meuble sous le lavabo servent de support pour la personne en fauteuil. Il existe également des lavabos avec une hauteur réglable, grâce à une commande électrique, offrant une solution pratique et adaptable aux besoins individuels. En choisissant un lavabo adapté, vous garantissez un environnement accessible et fonctionnel pour les personnes à mobilité réduite, favorisant leur autonomie et leur confort au quotidien.

• Des WC adaptés :

Les toilettes destinées aux personnes handicapées, lorsqu’elles sont situées en dehors de la salle de bains, doivent offrir un espace libre d’au moins 0,80 x 1,30 m sur le côté des toilettes. Cet espace permet la manœuvre d’un fauteuil roulant, assurant une accessibilité optimale. Certaines toilettes spéciales offrent des fonctionnalités supplémentaires pour faciliter l’assise et le relevage d’une personne à mobilité réduite. Grâce à une télécommande, il est possible d’ajuster la hauteur de la cuvette et même de déclencher la chasse d’eau, offrant ainsi plus de confort et d’aisance lors de l’utilisation (comme le modèle Sanimatic).

      4. Les aides proposées :

Lorsque vous envisagez des travaux d’équipements spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées dans votre salle de bain, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt avantageux de 25 %. Cette opportunité s’adresse à tous, qu’il s’agisse de propriétaires, de locataires ou même d’occupants à titre gratuit de leur logement. Le plafond des dépenses admissibles est fixé à 5 000 euros pour une personne seule et double pour un couple.

De plus, la TVA appliquée à ces types de travaux est réduite. Il existe également d’autres aides financières disponibles, telles que celles offertes par l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah) et la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Certaines mutuelles sont également susceptibles de rembourser les frais d’équipement. Pour connaître toutes les aides disponibles dans votre région, vous pouvez consulter ce lien. 

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En conclusion, l’adaptation d’une salle de bain pour répondre aux besoins des personnes à mobilité réduite est essentielle pour favoriser leur autonomie, leur sécurité et leur bien-être. En suivant les normes et les recommandations en matière d’accessibilité, vous pouvez créer un espace fonctionnel et esthétique qui facilite les déplacements et les soins quotidiens. De la configuration de la salle de bain aux équipements spécifiques tels que les douches de plain-pied, les barres de préhension et les WC adaptés, chaque élément contribue à améliorer la qualité de vie des personnes concernées. N’oubliez pas de prendre en compte les aides financières disponibles pour alléger le coût des travaux. Avec ces informations, vous disposez désormais des connaissances nécessaires pour entreprendre l’adaptation de votre salle de bain et offrir un environnement sûr et accessible à vos proches.